Après Sting, Peter Doherty réveille l'esprit rock du Bataclan

Peter Doherty a ravivé l'esprit originel du Bataclan le temps d'un joyeux barnum survolté, mercredi, quatre jours après l'émouvante renaissance musicale de la salle parisienne assurée en mondovision par Sting.

Peter Doherty, dont le nouvel album The Hamburg Demonstrations sort le 2 décembre, devait initialement rouvrir le Bataclan. Mais les propriétaires des lieux voulaient que la salle reprenne vie en musique avant le 13 novembre, date du premier anniversaire des attaques jihadistes qui avaient fait 90 morts dans l'enceinte du Boulevard Voltaire (130 en Ile de France). Ainsi s'est finalement concrétisée la venue de l'ancien leader de Police, qui a donné une résonance mondiale à l'évènement samedi soir.

Il appartenait donc à Peter Doherty de passer la deuxième. Un défi pas simple, mais relevé haut la main, devant un public certes conquis d'avance, connaisseur de la discographie de l'ancien membre des Libertines et Babyshambles, et qui a aussi largement contribué à la fête. Les tous premiers instants ont donné le ton de la soirée. Alors qu'une minute de silence était annoncée par une jeune femme au micro, elle a duré... cinq secondes, coupée par une Marseillaise jouée au violon, chantée en français par Doherty et reprise en choeur par toute la salle. Légèrement foutraque mais sincère.

Le spectacle pouvait commencer, avec une ambiance cabaret assurée par deux danseuses et leurs chaises sur I don't love anyone, le premier single issu de The Hamburg Demonstrations. Une chanson bien tenue par Doherty, ce qui ne sera pas toujours le cas par la suite, alors que le Britannique apparaît d'entrée titubant ou trébuchant. Dur à dire. Adeux reprises, la furie des Libertines s'est emparée des lieux avec l'apparition surprise de Carl Barat, l'autre membre émérite du groupe culte passé par tous les stades, de l'immense succès à la douloureuse séparation, jusqu'à la reformation actée en 2015. Up the Bracket, invitant aux pogos, a alors rappelé les folles heures punk-rock du Bataclan.

RFM.fr avec AFP.

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