Keith Richards réédite son album solo «Talk is Cheap»

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Sortie prévue ce vendredi 29 mars !

Talk is Cheap, premier album de Keith Richards paru en 1988, est réédité vendredi. Ce disque, mieux reçu que les efforts solos de Mick Jagger, contre lequel persistait la  «3e Guerre mondiale», permit finalement la reformation des Rolling Stones.

Les années 80 furent les plus douloureuses pour les fans des Stones, malgré une entame satisfaisante avec Emotional Rescue (1980) et Tattoo You (1981). Les suivants, Undercover (1983) et surtout Dirty Work (1986) furent des échecs cuisants, sur fond de vives tensions entre Jagger et Richards qui les comparera à la «3e Guerre mondiale».

Au plus fort de ce conflit, quelque peu résigné, Richards décide de faire son propre album, mais contrairement à Jagger, il n'a pas l'ambition de faire carrière en solo, il veut juste tuer l'ennui. Il invite plusieurs amis comme Bootsy Collins, Maceo Parker l'ancien Stone Mick Taylor, mais pas les actuels Charlie Watts, Bill Wyman, Ron Wood.

Talk is Cheap sort le 3 octobre 1988. S'il n'a pas tout à fait l'étoffe d'un bon album des Stones, il en a l'ADN blues-rock avec des teintes soul, et quelques morceaux se distinguent comme Take it so Hard ou Make no Mistake. Un autre, You Don't Move Me, s'adresse avec rancoeur à Mick: «Tu as fait le mauvais choix/Tu as bu la mauvaise potion/Tu as perdu le nord/Tu n'es plus si attrayant/Pourquoi crois-tu n'avoir plus d'ami?/Tu les as tous rendus fous/Tu ne m'émeus plus».

 «L'album se vend moyennement, malgré des critiques assez clémentes qui font comprendre à Mick que Keith bénéficie d'une cote d'amour dont lui ne bénéficie plus trop. Malgré ses défauts, la brutalité primitive qui caractérise Richards plait mieux que la sophistication de Jagger», souligne le journaliste rock Sacha Reins. «Finalement, c'est Mick qui a renoué le dialogue en 1989, enchaîne David Tillier. Keith n'y serait jamais allé. Pour lui, les Stones c'était fini».

Ils ne mirent pas longtemps à relancer la grosse machine, avec l'album Steel Wheels enregistré en trois mois et une tournée monstre de 115 concerts.

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