Céline Dion : amour, gloire et émotion pour son retour à Paris

Céline Dion faisait son grand come-back en France, vendredi 24 juin à l’AccorHotels Arena de Bercy. La chanteuse a livré un show extraordinaire pour la première d’une série de neuf dates à Paris.
«Les enfants et moi allons bien, alors tout va bien», confie Céline Dion à la foule en délire, entre deux chansons. Bercy lui répond en cœur : «On t’aime Céline !». Pour son grand retour en France après plus de 1000 dates au Caesars Palace de Las Vegas, la diva québécoise a offert un spectacle d’un professionnalisme rare, millimétré. Jusqu’aux petits mots délivrés entre les chansons, identiques à la virgule près à ceux prononcés à Anvers quelques jours plus tôt, à l’exception d’un « Bonsoir Paris ! » crié en début de concert. Et ce malgré l’émotion débordante liée au décès de son impresario de mari, René Angelil, le 14 janvier dernier, omniprésent dans l’esprit de la jeune veuve (48 ans).
C’est d’ailleurs avec les titres qui ont accompagné la cérémonie funéraire de René que s’ouvre le concert, vers 21h. Probablement submergée par l’émotion, Céline interprète a capella le premier couplet de Trois heures vingt derrière un rideau noir. Le rideau sur lequel sont retranscrites les paroles tombe. Elle descend vers le public dans un halo blanc et enchaine avec Encore un soir, premier single extrait de son futur album, écrit et composé par Jean-Jacques Goldman en hommage au défunt mari de la chanteuse. Une entrée toute en simplicité saluée par une standing ovation frissonnante, et qui contraste avec la démesure des shows offerts au Colosseum de Vegas. Une simplicité sciemment voulue par la diva, qui a besoin d’éliminer tout artifice pour se recentrer sur l’essentiel : la communion avec ses fans pour l’aider à surmonter la douleur omniprésente. «Ce soir, je ne sors pas de scène, je reste dans la même tenue pour profiter de votre présence, pour rester chaque seconde avec vous», confie-t-elle dans son costume noir et sa chemise blanche à dentelle dépassant étrangement de sa jaquette. La foule acclame, l’émotion est palpable à chaque instant. Le partage constitue l’essence de la soirée, à l’image de cette reconstitution, avec ses choristes, des feux de camps musicaux que Céline avait l’habitude de faire avec ses frères et sœurs. «Personne n’a des chamalows ?», plaisante-t-elle.
Celine Dion - "Pour que tu m'aimes encore" live at the AccorHotels Arena. Paris- Bercy. https://t.co/V0RLU1wioQ
— Celine Dion P.R. (@CelineDionPR) 25 juin 2016
Le public, en fusion totale avec son héroïne, n’aura que très peu usé les sièges de Bercy, debout pour chanter en chœur les classiques francophones de la chanteuse, dont Pour que tu m’aimes encore (1995), S’il suffisait d’aimer et Dans un autre monde (1997). Décidément loin de ses habituels shows à l’américaine, elle reprend même plusieurs titres beaucoup moins connus du grand public comme Je crois en toi (1998). « J’avais envie de me faire plaisir aussi ce soir », avoue-t-elle avec son éternel sourire d’enfant. En outre, elle rend hommage à Prince en interprétant Purple Rain, tandis que les Red Heads, ses fans les plus fervents, recouvrent les flashs de leurs téléphones de papier violet. La canadienne conclut sa ‘parenthèse américaine’ par The Show must go on (‘’Le show doit continuer’’, en Français).
Après deux heures de show dont la splendeur n’a d’égal que la sobriété, la chanteuse revient sur scène pour chanter My Heart will go on (‘’Mon cœur ira de l’avant’’, en Français). A eux seuls, ces deux titres résument le message et l’état d’esprit exposés par Céline Dion à ses fans : le show doit continuer, et le cœur suivra. Lorsque les premières notes de S’il suffisait d’aimer retentissent, l’émotion est à son comble. Céline, Bercy, la foule, tout le monde est aux bords des larmes. Et comme un symbole, comme un refrain qu’elle ne peut s’empêcher de chanter une dernière fois, Céline revient à son éternel amour : le rideau tombe sur les dernières notes de Vole (1995), qui rend hommage à sa nièce Karine atteinte de la mucoviscidose. Mais le véritable hommage est évidemment pour René Angelil. Car le rideau tombe et laisse apparaitre une image du défunt enlacé par Céline de dos.
Amour, gloire et émotion, tel est résumé en trois mots le grand retour de la québécoise à Paris. Elle témoignera une nouvelle fois à ses fans français de son amour et de son besoin d’amour mardi 28 juin, puis le lendemain jusqu’au 9 juillet. Toute la rédaction de RFM.fr jalouse les chanceux qui y seront. On l’aime Céline. Et ça, ça ne changera pas. Non, jamais.
Avec la plus grande des grandes hier soir avant son concerts à Bercy!!!! @celinedion#ronabraham#menswearpic.twitter.com/WJDMoAuk3B
— Olivier Dion (@OlivierDion) 25 juin 2016
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