Benoît Magimel, l'enfant prodige et intranquille du cinéma français

L'acteur Benoît Magimel, qui a renversé une femme à Paris alors que son permis de conduire avait été annulé, sera jugé le 12 avril pour blessures involontaires. S'il a reçu un César du meilleur acteur dans un second rôle le 26 février, son parcours n' a pas toujours été un long fleuve tranquille.
L'acteur Benoît Magimel, qui sera jugé le 12 avril pour avoir renversé une femme à Paris, est un enfant prodige du cinéma français, récompensé dernièrement par un César, mais dont le parcours a parfois été difficile.
«Je remercie Emmanuelle Bercot de m'avoir fait confiance à un moment où j'en avais probablement le plus besoin», déclarait-il, très ému, en recevant fin février le César du meilleur acteur dans un second rôle pour La Tête haute, dans lequel il incarne un éducateur.
Visage plus rond, carrure plus large, Benoît Magimel, 41 ans, qui sera jugé pour blessures involontaires, délit de fuite et usage de stupéfiants, après avoir été contrôlé positif à la cocaïne et l'héroïne, est aujourd'hui loin de l'enfant à la tignasse ébouriffée de La Vie est un long fleuve tranquille.
Devenu star à 13 ans avec ce rôle de «Momo» Groseille, il a joué depuis dans une cinquantaine de films, mais toujours reconnu qu'avoir commencé si tôt avait été difficile. «J'ai été enfant-acteur [...] Je sais qu'un jour, ça s'arrête et que ça peut être dur. Moi, personne ne m'avait prévenu ni n'a fait attention à ça», confiait-il à l'AFP en 2011. «On vit avec des adultes gentils, à l'écoute, on a toujours plein de parents de substitution sur un plateau et tout à coup, ça s'arrête et on perd tout ça». Il racontait alors le «coup de blues» qui s'était emparé de lui après le clap de fin de son tout premier tournage: «un clip de trois jours: j'ai pleuré deux jours durant».
Né à Paris le 11 mai 1974, fils d'une infirmière et d'un employé de banque qui ont divorcé tôt, Benoît Magimel dit avoir connu «des moments difficiles» dans son enfance. «A 12 ans, je m'occupais de la maison, je surveillais ma soeur. J'en ai gardé comme une peur de manquer», racontait-il à Marie Claire en 2011. Il commence dans le cinéma grâce à une petite annonce, qui le propulse sur le tournage d'Etienne Chatilliez. «Moi, ce que je voyais, c'était l'argent, les palaces, les défraiements... Ébloui par tout ça, j'aurais pu mal tourner», expliquait-il.
RFM.fr avec AFP
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